C'est compliqué de définir sa relation avec la boisson. Pour ma part, mon seul amour pour l'alcool est le vin rouge. 

Je n'aime pas les états issus de la consommation d'autres alcools comme les cocktails. Après deux ou trois verres, sans crier garde, vous vous retrouvez avec une barre dans le crâne ou dans un état d'ébriété trop lourd ou plutôt sans conscience.

Je ne sais pas si c'est pour cela que le vin est appelé la "boisson divine" mais il est vrai que son enivrement est doux, graduel et intelligent. Comme si il s'agissait d'un chant à suivre qui tout doucement nous amène vers un état plus doux, plus jovial, plus humain. Bien sûr que j'ai abusé. Et bien sûr que j'ai appris avec l'expérience à manipuler avec modération mais surtout avec contrôle ce breuvage. 

Je ne crois pas que l'on puisse boire sans contrôle si l'on aime vraiment le vin. Il y aura toujours un moment où il faudra compter ses verres quand on sait que l'on ne va pas bien et que l'on a une réunion importante le lendemain. 

Aussi, je me souviens de soirées où j'ai bu plus que de raison tout simplement parce que la personne avec qui j'étais ne faisait que parler d'elle et d'elle et ne s'arrêtait jamais de parler. finalement, par automatisme, j'ai bu pour l'écouter et j'en suis devenue saoule après 2 verres. Je ne restais que 2 verres. C'était mon maximum avant de rentrer chez moi. Mon garde-fou (t'es saoule, t'as mal de tete, t'as pas mangé, t'as fait qu'écouter l'autre qui de toute façon se fout de ce que tu penses puisqu'ici on parle pour parler et on décide soi-même de sa vie ! haha. Mais toi t'as ta journée du lendemain avec la barre au crâne et eux s'en foutent et te disent "tu bois trop vite". euh non à moi aussi on m'a appris à ne pas parler la bouche pleine ;-)

Le vin est peut-être aussi une boisson divine car son effet change selon la compagnie avec laquelle on le boit. on peut avoir la gueule de bois après 2 verres comme être frais comme un gardon après une bouteille de grand cru partagée en bonne compagnie. 

Le jugement des autres vs la culpabilité

Bien que les ventes d'alcool aient augmenté pendant le confinement, il semble que personne ne boit. Si vous publiez une vidéo Facebook à côté d'un verre de vin où vous expliquez un concept de violence conjugale avec les traits associés à la souffrance que vous avez vécue, ils ne retiendront pas la mission de la vidéo : montrer comme vous êtiez moche quand vous viviez avec lui tellement vous souffriez. Ils diront que vous étiez bourré.  Même si la vidéo est postée en début de soirée. Même si vous ne l'étiez pas.

Postez-en plusieurs avec en plus en bruit de fond votre enfant qui joue dans sa chambre, alors on risque de vous en retirer la garde ! 

Tout simplement parce que vous montrez votre souffrance en public à coté d'une bouteille de vin et au loin les sons des enfants. tout simplement parce qu'ils décideront de loin que vous n'avez pas votre tête habituelle et que donc forcément vous êtes bourrée à côté de votre enfant !

Quand on sait que la majorité des parents s'invitent l'un l'autre à dîner avec enfants. Je doute que quand un barbecue a commencé à 13h et qu'ils sont à 18h dans le jardin autour d'un verre de rosé, un peu pompettes, que des amis soient choqués et demandent à retirer la garde ! Le tout étant de ne pas filmer.

Cet évènement peut donc être récurrent mais caché. 

Ce sera la leçon des "amis Facebook".  Car je n'étais pas bourrée. Ou peut-être une fois et encore. Il s'agissait d'un travail de performer pour essayer de refaire apparaitre sur mon visage les tensions et les horreurs que j'ai vécues. Je suis connue à Bruxelles pour avoir d'ailleurs beaucoup bu de vin sans alcool quand je souhaitais limiter ma consommation. et j'ai 7 ans de cours de théâtre dans les jambes ! J'ai même fait un stage au Cours Florent !

Mais qu'importe, ils décident et c'est comme ça. Ils savent. Ils vous connaissent. Ils vous jugent. Et puis c'est tout. 

Pensez-vous qu'un véritable alcoolique irait faire une vidéo sur Facebook Alors que beaucoup finissent par cacher les bouteilles dans les toilettes, dans des coffres, dans la cuisine, ... ? 

Ce jugement meurtrier du point de vue de l'âme (puisque la personne sait. toutes vos tentatives d'explication restent lettre-morte vous laissant dans un sentiment de culpabilité qui n'a pas lieu d'exister puisque vous n'étaies pas saoule ! Sans compter le désarroi de se retrouver à nouveau en situation de dénigrements et de critiques. Situation que vous avez vécue justement en violences conjugales et donc qui génère à nouveau une dépression et des traits tirés, des expressions agressives et tourmentées... puisque quoi que vous disiez ils savent eux. pas vous. (je vous rappelle que je ne fais partie d'aucune obédience. or ici, on n'écoute que les gens qui en font parties. Si elle était intelligente ça se saurait ! Elle aurait été sélectionnée !

La tendance du moment: être l'être physiquement parfait

Il faut être parfait. C'est très mal vu de fumer, de boire, de manger de la charcuterie, des fruits importés, des plats congelés. Faut cuisiner. Faut méditer. Faut faire du sport. Faire du yoga. 

Oui fumer jaunit les dents comme le café. Oui l'alcool abime le foie et ceux qui en abusent le savent. 

Oui quand on devient parent ou que l'on devient adulte conscient ou apprenti yogi, ... l'idéal est de ne plus prendre de substances qui nuisent à votre santé. 

Les vidéos foisonnent sur YouTube sur pourquoi arrêter l'alcool quand on médite. Pourquoi manger sain. L'impact du corps sur le mind, ... mais y'a plein de gens sains que je trouve chiants. Pardon. Mais surtout que je trouve stressés, nerveux, agressifs, comme si ils étaient toujours au garde à vous à vous  juger. 

J'ai toujours cru que j'arrêterais ces plaisirs quand le temps sera venu. Je pense qu'on remplace un plaisir par un autre. Pas qu'on s'en prive avec la volonté. Alors c'est la volonté qui dirige et ça c'est pas mon truc. d'être tendue comme un string ;-)

J'ai trouvé une vidéo d'un coach spirituel qui a mis des mots sur ce que je ressentais: il y a un timing. Comme si c'était instantané. A un moment, nous n'en avons plus envie. S'en priver nous prive du seul moment où l'on ressent la détente en soi... une fois ce niveau ressenti, l'on sait quand on ne l'est plus... détendu. 

Baudelaire - Omar 

Khayyam  Baudelaire en dit, notamment, qu'il est le plus beau des remèdes quand il tombe dans le gosier d'un homme qui a passé une rude journée. une récompense à son dur labeur. Une alchimie entre l'âme du vin généreuse qui rencontre un beau récipient. 

Omar Khayyam décrit son utilisation du vin comme un outil en quelque sorte sacré: "qu'importe le flacon pourvu qu'il y est l'ivresse".  je pense que sa vision rejoint celle de Baudelaire qui préconise l'utilisation du vin pour garder son imagination, sa poésie. Mieux vaut trop boire que pas du tout. 

 

Rabbi Manis Friedman

Très intéressant de découvrir cette vidéo sur Youtube. Cet homme contrôle ses émotions, son rythme pour être certain que nous prenions le temps d'intégrer où il se doit son enseignement. En clair, il nous donne un enseignement et sa manière de l'exprimer ne laisse aucun doute sur l'importance de cet enseignement.

justement pour respecter la qualité de cet enseignement, je ne me permettrai pas de vous le synthétiser. D'autant plus que le sujet couvert est beaucoup plus vaste que le dessin de cet article. 

Il mentionne le vin comme l'un des 3 liquides de la nature avec l'eau et l'huile et leurs significations spirituelles :

• l'eau: présente dans la nature pour tous. Elle est disponible. Il s'agit des biens physiques, de tout ce qui est matériel.
• le vin: contenu dans les grappes de raisin. il est caché. nécessite un travail humain pour le récolter. Il représente les émotions. Ils en dénombrent 10 je crois. What I as a Human, feel. pour ressentir il faut faire !
• l'huile: est issus des olives. Elle est encore plus rare, plus cachée puisque l'homme est incapable de la presser de ses propres mains. Il faut le vouloir. aller le chercher. C'est l'âme, .... Who I am, ...

Un deuxième enseignement dans cette vidéo qui m'a aidée est sa démarche dans son rôle de prophète. Nous rentrons ici dans un domaine hautement sacré.  je m'y aventure avec tout le respect qu'il se doit #genouàterre

L'âme de Dieu descend dans l'être humain qui souhaite devenir un prophète. celui qui souhaite devenir un prophète sera soit un grand (GodWife) soit un petit prophète. Si l'âme du prophète est "animale" alors l'âme de Dieu qui descend dans cet homme perd en un sens sa connexion avec Dieu. Tout est mélangé: l'égo, les besoins personnels, l'individualité, ... elle perd sa connexion avec le tout. L'homme n'a plus d'émotions, il n'a plus rien à l'intérieur. Il peut donc recevoir les messages mais ne saura pas les exprimer. Il ne sert à rien. Tout est mélangé. 

Dieu n'a pas besoin de vos peurs ou de ce que vous aimez mais besoin de vous. Vous-même. J'aime beaucoup sa phrase toute simple: "not I love you. but You I love. it is very different". 

Mettre son individualité de côté pour pouvoir exprimer dans sa chaire les paroles de Dieu, ...(toujours très difficile de rédiger ces phrases) ...

Et le Diable ? c'est l'individualité. s'exprimer au travers de son individualité. et le vin disparait peu à peu du calice... Pourquoi ? parce qu'à force de ne s'exprimer qu'au travers de son individualité on n'exprime plus de compassion, de sentiments d'une manière générale vers les autres que si ils ont vécu la même chose que vous. Ceux qui ont vécu autre chose ne recevront qu'une réponse éclairée par le jugement de l'individu: je suis plus chanceux que lui je vais donc prendre la posture de celui qui sait. il répètera alors bêtement la parole de Dieu ! Si il n'a plus d'humanité. à quoi sert-il alors ?  Et les premiers ne recevront que le fruit de son expérience et non la Parole de Dieu. puisqu'il ne fait plus ...

Drink your soul

C'était la seule vidéo trouvée sur Youtube dont le titre correspondait à mon article. malheureusement elle est en indien non traduite ;-)  

Une âme connait sa place. elle sait que certaines choses sont comme ça. il faut les accepter. Malheureusement, certaines situations nous touchent personnellement. Elles génèrent en nous de la colère, de l'énervement ou de la tristesse, du désespoir, ... on ne peut rien y faire même si l'on souhaiterai être moins naïve, moins sensible, plus pragmatique, .. 

Alors face à des révélations ou des situations difficiles, injustes ou traumatiques, nos pouvons juste accepter en nous disant que le monde est ainsi fait, que l'on ne peut rien y faire et ainsi au fil des années perdre tout lien avec nos sentiments divins pour ne devenir que des individualités : regarder tout par rapport à ce qu'on a vécu et donc juger !

Mais nous pouvons aussi protéger nos émotions en les annihilants pour permettre d'accuser et de digérer la situation difficile. 

Pendant 2 semaines, j'ai eu une prise de vin excessive. C'était comme un acte spirituel. Je buvais le soir et le matin je me levais sans aucun problème. Je faisais mes journées et je dirais même que cette prise de vin a sauvé mon âme. je n'avais pas envie de boire en journée. Je n'ai pas eu les idées affectées. La seule chose est que j'ai dû vivre deux journées en une: la journée allouée à ma vie professionnelle, de maman, ... et le soir, j'ai dû affronter les affres de ce que l'on ne peut pas modifier mais que je devais entendre et accepter. entendre dans le sens ancien du terme, comprendre. prendre du temps pour comprendre des situations douloureuses passées. 

Impossible de passer ces soirées sans ce précieux liquoreux. Je n'aurais pas tenu émotionnellement sans lui. les confessions étaient tellement nombreuses et virulentes que mes émotions auraient craquées; j'aurais fait une dépression ou une crise de nerf. Ou bien, j'en serais morte émotionnellement. La perte des émotions humaines étant le pire fardeau qu'un homme sur terre puisse porter contre son bonheur. Même si il ne s'en rends pas compte. 

Au bout de ces 2 semaines, je me souviens avoir apporté les bouteilles à la vidange, revigorée et libérée de toutes ces émotions négatives. 

Tant pis. C'est assez. c'est comme ça et c'est très bien comme ça. 

Afin de me remettre physiquement, j'ai alors suivi une cure d'artichaut et de radis noir pour mon foie et j'ai également fait une prise de sang pour vérifier mes constantes. 

Je n'ai pas d'addiction à l'alcool. J'aime bien prendre quelques verres de vin le soir mais je peux passer une semaine sans. sans ressentir de mal de tête ou une quelconque envie. preuve en est ma retraite en Espagne en décembre 21. 

Ici, il ne s'agit pas de ça. il s'agit de boire pour garder sa ligne; La ligne de son âme. ne pas perdre ses valeurs malgré la rudesse de la situation. bien sûr, cela souligne la difficulté de la situation: si la situation n'était pas aussi difficile, je n'aurai pas besoin de boire. Donc le fait de boire souligne bien à son âme, à ses émotions, que la situation n'est pas normale. Non non, on a le droit de crier et de dire que c'est dur. 

Rumi

Pour terminer mon ode au vin ;-) j'avais envie de vous partager cette vidéo sur Rumi, Maître Soufi et éclairé.  Le titre est "Drink from your soul (spiritual poetry). un petit mot qui change tout. "from". Il y est décrit toute la symbolique derrière un poème écrit par Rumi. Un extraordinaire voyage dans le bitter&sweet : l'âme a besoin d'un coup de chaud pour ressentir la douceur...

Une autre interprétation de la boisson. une multitude de plaisirs en perspective. 

La voie de la sensibilité

A chacun de connaître ses limites. Est-ce que cette expérience  m'a permis d'éviter de vivre la suivante ? peut-être,... je sais que quand elle est apparue, j'ai fui. J'ai décidé de plein gré de ne pas supporter cette nouvelle situation mais plutôt de suivre la voie de ma sensibilité: non. je l'ai vécue et ça ne m'a rien rapporté. Je préfère ne plus la vivre encore une fois, et encore une fois et encore une fois jusqu'à ce que ma normalité soit de rester sous l'emprise d'une situation dans laquelle je ne peux pas agir mais seulement réagir. et réagir émotionnellement c'est tout. sans rentrée matérielle. sans rentrée émotionnelle. sans rentrée aucune. que de l'acceptation. 

J'ai préféré accepter ma sensibilité que de me juger trop sensible. j'ai préféré accepter ma naïveté plutôt que d'accepter leurs jugements sur ma naïveté. Cela m'a permis d'aller m'entourer de personnes plus similaires à moi plutôt que de rester sur les propos dédaigneux de ceux qui me jugeaient et qui m'entraînaient vers la perte de mon âme, de ma sensibilité, de mes émotions. Une terre où l'on doit tout accepter à vie parce que c'est ce qui est.

Avec l'avènement d'internet, je le dis souvent, nous pouvons rencontrer des gens différents qui nous permettent de nous respecter en tant qu'être humain. et plus nous travaillons sur la connaissance de nous-même, plus nous sommes amenés à rencontrer des gens similaires. 

Pourquoi aller comprendre quand sa sensibilité a dit stop depuis longtemps ? Pourquoi le comprendre si il n'est pas dans ta vie ? Pourquoi comprendre une situation dans laquelle vous n'êtes qu'un pion et que de toute façon vous n'y avez rien à dire ou à faire ? Quittez-la. Acceptez ce mauvais pas et repartez vers où vous devez aller ou acceptez que vous n'y êtes pour rien. par votre geste, vous montrerez que vous n'êtes pas intéressé ! 

* les 2 photos qui introduisent l'article parlent de l'âme. La nuit quand on a bu quelques verres de vin ... on s'endort vite. Et même si on se réveille au milieu de la nuit, on est quand même encore vaseux... c'est une armure légère (3 verres !) qui permettent d'éteindre ces angoisses générées par un trop plein de passé traumatique., de laisser couler le temps et son oeuvre et de permettre ainsi de se concentrer sur ce qu'il faut la journée venant. Tout en continuant gentiment à soigner le traumatisme.