Quand on est passé dans un trauma émotionnel qui nous fait péter les plombs le fameux #burnout c'est difficile de garder les pieds sur terre.
Quand on m'a enlevé ma fille, j'ai commencé par repeindre les meubles de jardin de chez mes parents. avoir une activité. servir à quelque chose.
Puis j'ai maté des films. Je récitais une centaine de "Notre Père qui êtes aux Cieux" et ça marchait. J'ai mangé des biscuits. J'étais en prison.
Je me suis offert un week-end à Aix La Chapelle le 15 aout histoire de dire que quand même suis allée voir un nouvel endroit... super dur. avec le recul je ne sais pas où j'ai trouvé la force de faire ce voyage ...
Puis l'été se termine et j'ai ma fille un wee-end sur deux et le mercredi après-midi. comme les pères. ce petit supplice a duré 1 an. Comme les tortures chinoises. quotidiennes. Un truc de malade (mental #okjesors) où ceux qui t'entourent ne comprennent pas pourquoi tu ne vas pas mieux alors qu'on t'a pris ta fille ! Non mais ? Ohé ? qu'est-ce qui compte chez vous ? d'ailleurs je m'en fou de ce qui compte chez vous ! Moi on me prends ma fille, je quitte plus mon lit. Point barre. pas négociable. Et c'est ce que j'ai fait suis restée de juillet 21 à mars 23 dans mon lit. quand j'avais pas ma fille...
Après suis pas la seule, avec le #covid y'a plein de gens qui ont apprécié le télétravail au lit, faut dire c'est top ;-)
J'ai eu quelques fulgurances entre juillet 21 et maintenant pour sauver la vie d'Edzoc mais je n'ai plus quitter mon lit. Je n'ai pas pu travailler. Pu dans le sens "pouvoir" ;-) le juge m'a retiré la garde de ma fille contre l'avis de la loi pour que je soigne mon burnout. alors j'ai dû arrêter de travailler.
Maintenant je reviens et je peux raconter les fulgurances et finalement la route d'Edzoc: son business model. d'où je suis partie et où je vais. Parce que où je vais est d'une limpidité déconcertante, quand j'ai le droit de travailler, ... pas que je sache où je vais mais chacun de mes coups quand je travaille, j'adore ça. C'est d'une limpidité, d'une joie, d'un truc qui te porte déconcertante. Mais malheureusement j'ai pas le droit de travailler. je dois attendre ma fille et aller faire des joggings, c'est mieux. ca fait plus frais. Plus équilibrée ... parce que Mel franchement perdre la garde de ses enfants c'est rien. On va bosser, on prend des pills... ah bin non. Le juge m'a retiré la garde justement à cause de ce burnout donc non. Je ne peux pas prendre des pills et aller travailler. C'est le deal. Burnout pas d'enfant. En tout cas c'est comme ça qu'il a justifié son jugement contre l'avis de la loi ...